Kouam et Mafany ont quatorze ans. Ils vivent à Boké, en Guinée, et partagent la même obsession : le football. Unis comme deux frères, ils rêvent d’aller en Angleterre et d’intégrer Manchester United. Un jour, la chance leur sourit : une femme anglaise débarque chez eux et les recrute pour le petit club de Bradford, première étape vers la vie espérée. Que deviendront ces jeunes qui aspirent à des carrières d’internationaux dans des stades en liesse ?

Si la planète foot ne tourne pas toujours rond, elle est aussi le reflet de notre temps, avide de légendes et de héros. Ces “Trois minutes de temps additionnel”, c’est trois minutes de vie où tout est possible ; un bonus pour qui sait s’en saisir. Trois minutes pour tout changer.

Cette pièce de Sylvain Levey est avant tout une histoire d’amitié très forte, une envie commune de s’accomplir à deux. Mais Kouam et Mafany vont se faire rattraper par la réalité, bien moins agréable que ce qu’ils avaient imaginé.

Sous une apparence plutôt légère grâce au lien des deux amis, ce texte soulève un certain nombre de problématiques sociétales modernes : le racisme, les relations économiques Europe/Afrique, les rêves brisés, la pression de la réussite. La réalité prend le pas sur l’imagination, tout en gardant une note d’espoir.

« Vraiment, le peu de morale que je sais, je l’ai appris sur les terrains de football et les scènes de théâtre qui resteront mes vraies universités. » Albert Camus